dimanche, 18 janvier 2009
Comme un dimanche
Nappe à carreaux, calendrier des postes, et brioche pralinée, (oui, j'ai regardé ;-) derrière les rideaux "bonne-femme" d'une petite maison des pentes de la Croix-Rousse à Lyon. En fait, ce n'est pas du tout une petite maison, juste un fragment d'immeuble ancien vu rue Pouteau, une rue qui a cette particularité d'être un peu rue et un peu escalier. Comme un dimanche d'hiver où l'on ne sait plus très bien où est la ville, où est la campagne... Les escaliers menant à la colline sont durs aux frileux miséreux, et il n'est jamais vain de faire une halte, pour contempler les jupons de ces fenêtres aux motifs d'une naïveté désarmante... Fleurs des champs, petites silhouettes de coqs, ou farandole de chiens. Il se trouve que de temps en temps, une petite naïveté désarmante, qui vient à nous sans trop prévenir: ça repose.
Rideaux "bonne-femme" sous l'éventail : ICI
Autre modèle proposé par la maison : ICI
Photo: Cuisine sur rue. Rideaux "bonne-femme", rue Pouteau. Lyon. Un dimanche de janvier 2009.© Frb.
23:50 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
lundi, 12 janvier 2009
Comme un lundi
Ah ! cette enseigne !
Allez ! en route ! Il faut y croire ! Bon sang de bonsoir !
Pour entrer dans son lundi du bon pied, rien ne vaut un bon chausseur sachant chausser...
Photo: Façade d'un autre temps, (en d'autres moeurs). Vue Cours Vitton dans le sixième arrondissement de Lyon. Janvier 2009. Frb©.
06:33 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Certains jours ..., De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
dimanche, 11 janvier 2009
Comme un dimanche
L' Eglise St Augustin (de la paroisse St augustin, Ste Elisabeth) se situe à l'angle de la rue Denfert Rochereau et de la rue Jacquard, (adressée précisément au 35, rue jacquard) sur le plateau de la Croix- Rousse à Lyon. Sans aucune comparaison avec la grande église St Augustin parisienne, celle-ci est un petit édifice humble et charmant qui fait un peu penser aux églises méditerranéennes, elle est entourée d'un jardin où l'été, fleurissent de grandes roses blanches. Ses cloches sonnent à toute heure comme au village. Et beaucoup trop tôt le dimanche, où il est souvent plaisant de dormir jusqu'à 14 H00 (du matin), mais impensable dans ce quartier. Ca tombe mal, c'est aujourd'hui dimanche ;-(
Photo: Eglise St Augustin et son joli clocher très "paysages de France" par un dimanche d'hiver glacé. Janvier 2009. frb©.
22:49 Publié dans Arts visuels, Balades, Certains jours ..., De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 07 janvier 2009
Humour
Comme un mercredi ...
17:55 Publié dans Art contemporain sauvage, De visu, L'ai- je bien descendu ?, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 05 janvier 2009
Comme un lundi
28 secondes de lundi
05:27 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, Certains jours ..., Ciels, De visu, Impromptus, Le monde en marche, Le nouveau Monde, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
dimanche, 04 janvier 2009
Comme un dimanche
Photo: Tour circulaire de Charles le Téméraire dite "tour de diamant" datant du XIV em siècle. Charolles. Décembre 2008. Frb©
19:20 Publié dans Balades, Certains jours ..., Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 21 décembre 2008
Comme un dimanche d'hiver brûlant
"Nulle fleur n'est excessive
Au seuil du solstice d'hiver
Mais quelle sève ou quel sang fou
Quel vin sert à l'ardente écume
Monte depuis le pied monté
jusqu'en haut de la belle hampe ?
Tes pétales sont des lions
Qui ont pris feu du tout premier bond
Quand tu as épanoui ta tête
Au défi d'un ciel neigeux
Et leurs griffes flambloyantes
Ont aveuglé toutes les lampes
Tes lèvres se sont ouvertes
Comme la glace d'un étang
Devant l'ombre d'un imprudent"
André Pieyre de MANDIARGUES. Extr. "Ruisseau des solitudes". Edition: Gallimard 1968.
Il n'y a pas de lion rue Denfert (Rochereau) à Lyon, Il n'y a pas d'enfer à Lyon, enfin pas en ces lieux tranquilles des petits quartiers de colline... juste l'ultime fleur prise au jardin d'un presbytère dans l'objectif floué par le vent glacé de l'hiver en nocturnes, où certains coeurs brûlent pourtant dont celui d'André Pieyre...
21:37 Publié dans A tribute to, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 17 décembre 2008
Comme un mercredi
Nous connaissions déjà "La clinique de l'aspirateur" mais "A "La clinique des poupées", c'est un tout autre monde qui nous est proposé, beaucoup plus envoûtant. Il serait merveilleux d'emmener des enfants passer de longues heures dans ce genre d'endroit très particulier, parmi ces têtes en porcelaine et ces milliers d'êtres inanimés, assemblés savamment dans la vitrine remplie de petits êtres chapeautés et vêtus aux mille modes possibles dont certaines très anciennes. Cette étrange boutique qui semble sortie d'un conte de fées et même (surtout) atmosphériquement des "Contes nocturnes" d'HOFFMANN, existe depuis très longtemps, depuis dit-on 1860 (et, je m'en souviens très bien!). Fascinant lieu où l'on répare aussi les ours, et les jouets de collection, où vos poupées et autres compagnons d'enfance, sont appelés non pas des "jouets" mais des "patients" à qui l'on rend un peu de vie du moins, en apparence. J'ai vécu dans cette rue, il y a quelques années et de ma fenêtre, je plongeais droit dans cette vitrine où se mêlait à la fois le merveilleux et le "très" inquiétant. Il semblait quelquefois que de ma fenêtre, je ne regardais pas ces "êtres" mais que c'étaient "eux" qui me regardaient comme s'ils savaient... Parfois à trop longtemps m'immerger dans cette lumière particulière, je voyais bouger des paupières, la nuit, j'avais la sournoise impression qu'au delà de la devanture toujours un petit peu éclairée, parvenaient des murmures, que des choses bougeaient. Petites cymbales, bruits de clochettes... Je m'aperçus que toutes les nuits l'orchestre des ours répétait. Et les poupées en robe de bal, cheveux dorés, battaient des cils, valsant jusqu'à l'aube avec quelques princes en celluloïds qui roulaient des gobilles très bleues entre mille tintinabulations. Le problème c'est que toutes les nuits c'était "réglé". Ainsi s'amorçait le rituel: messes basses, chuchotements. Et puis ces bals, ces rires. Mais celui qui me faisait le plus peur c'était l'ours Pitou, qui chaque nuit montait sur le bord de ma fenêtre pour jouer de la cymbale... N'en pouvant plus, j'ai fini par déménager, quitter cette partie à la fois enchantée et hantée de la ville tant à la fin, ce monde et ses secrets nocturnes, tournaient à l'obsession. Il y a quelques jours, je suis revenue, là, comme il y a longtemps... Immense fût ma surprise de voir que rien n'avait changé. La petite boutique n'avait pas été remplacée par un cabinet d'assurance ou un magasin de lunettes de l'autre fou, ou encore un lieu de restauration rapide qui, peu à peu, remplacent tous les lieux les plus extras de Lyon, ("nos" librairies, "nos" petits bouquinistes etc...). Mais là, non, je me suis même pincée car tout était pareil comme en 1860, lorsque je suis arrivée à Lyon pour faire de brillantes études d'allumeuse de reverbères... Madame De LORENZO au milieu de ses poupées d'artistes décorait un visage, tandis qu'une cliente attendait pour l'essai d'une pose de perruque en cheveux naturels pour sa poupée "Martine" en cours de restauration. Il était presque 19H00. La nuit tombait. La dernière cliente s'en alla, Madame De LORENZO ferma boutique. Je restai là, sur le trottoir, assez longtemps, je sentis une légère tape sur mon épaule, je me retournai brusquement. Je reconnus l'ours "Pitou" et sa cymbale, qui me fixait avec ses deux yeux en boutons de culotte façon vieux cuir en bois d'ébène. Il souriait comme toujours de ce trop plein de gaieté, joyeusement menaçante, tapant métronomiquement sur sa cymbale, je regardai à nouveau dans la vitrine, et je vis les petits personnages qui riaient tous à gorge déployée, ils riaient en me regardant ! J'eus peur. Voilà que ça recommençait... Alors je pris une photo très très vite (pour qu'on puisse enfin me croire) et je me mis à courir encore plus vite, coeur battant, sans me retourner...
Maintenant que sous vos yeux, je vous fournis la preuve, vous ne pourrez pas dire que j'invente...
Photo: façade, "A la clinique des poupées", (2 Rue Chavannes; premier arrondissement).
Lyon © Frb dec. 2008.
15:16 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Arts visuels, Certains jours ..., De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 15 décembre 2008
Comme un lundi très lent
« Il y a un lien secret entre la lenteur et la mémoire, entre la vitesse et l'oubli. Évoquons une situation on ne peut plus banale : un homme marche dans la rue. Soudain, il veut se rappeler quelquechose, mais le souvenir lui échappe. À ce moment, machinalement, il ralentit son pas. Par contre, quelqu'un qui essaie d'oublier un incident pénible qu'il vient de vivre accélère à son insu l'allure de sa marche comme s'il voulait vite s'éloigner de ce qui se trouve, dans le temps, encore trop proche de lui. Dans la mathématique existentielle cette expérience prend la forme de deux équations élémentaires : le degré de la lenteur est directement proportionnel à l'intensité de la mémoire ; le degré de la vitesse est directement proportionnel à l'intensité de l'oubli. »
MILAN KUNDERA
La Lenteur, Gallimard, 1995.
"Fontaine ! je boirais de ton eau !" (mais mentalement seulement! surtout n'essayez pas malheureux !) en regardant la gueule du lion cracher d'un flux toujours égal son cours tranquille de vie qui passe. Tandis que longeant la fontaine de la place Lyautey à Lyon, vont à allure irrégulière, les piétons secoués d'horaires ou les travailleurs buissonniers d'un lundi terne de décembre. Partageant chacun, une seconde à peine, la mémoire de ce lieu où le flegme épouse les tons intermédiaires entre la fin d'automne et ce début d'hiver. Tapis de feuilles ocres fusées par la semelle du marcheur, il semble ici que la mathématique existentielle cesse un instant de découper les êtres, par la présence des statues et des bêtes, ce monde immuable de pierre, redevient un peu le maître du temps. Et l'on éprouve une seconde à peine, un trouble arrêt du temps. Un extrait de lenteur extrême transforme le passant en passeur, un peu immortel, qui fondu du bruit des fontaines oubliera ses obligations pour se glisser dans la mollesse, négliger l'idée cheminant, dans une vacuité parfaite. Comme en état d'apesanteur...
22:57 Publié dans Arts visuels, Balades, Certains jours ..., De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 07 décembre 2008
Simple et beau
Comme un dimanche
Eclairage doux et discret de l'église St Nizier située dans la presqu'île à Lyon entre la place des Jacobins et la place des Terreaux. Cette belle mise en lumière douce et reposante, donne à la promenade une ponctuation nécessaire. Nous sortons des machineries, de l'épais "tout-technologique" (voire billet suivant, c'est à dire billet précédent ;-) pour retrouver la part humaine des promenades, une finesse d'habillage lumineux qui épouse le ciel bleu-nuit et sublime la couleur des pierres de l'édifice. Celui-ci de style gothique flambloyant, est repérable à ses deux flêches asymétriques. Une mise en lumière nettement plus sophistiquée se trouve de l'autre côté, rue de Brest, que je n'ai pas encore vue, (pour cause de foule trop compacte). A suivre donc...
Photo: Fêtes des lumières. Lyon. Décembre 2008 ©.
05:05 Publié dans Arts visuels, Balades, Certains jours ..., Ciels, De visu, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 03 décembre 2008
Comme un mercredi
L'être à corps de chien, bras de plume, tête d'oiseau ou nez de Pinocchio file comme un rébus sur les murs de la colline. On vous invite même à le suivre et peut être vous aidera t-il à tenir debout sur le fil, de nos billets d'oiseaux ? A suivre donc...
Photo: Quartier Croix-Rousse, pas très loin de la rue Hénon (eh oui, j'ai perdu le nom). Un soir, un mur... Décembre 2008 ©.
19:25 Publié dans Art contemporain sauvage, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
lundi, 01 décembre 2008
December (Comme un lundi)
Premier jour de Décembre:
On avance un peu dans le temps, et la lumière déjà, n'est plus la même...
Marchant sur le quai atonal d'une gare de province, je pense à Kl-loth, quelques jours plus tôt, capturant "l'absence-présence", vue d'un quai d'une autre province... CLICK HERE
Photo: Rails et rouille sur ciel blanc. Quelquepart entre Lyon et St Georges de Reneins. Décembre 2008 ©.
To Kl-Loth .
05:43 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
dimanche, 30 novembre 2008
Ronde de nuit (Comme un dimanche)
Le petit bonhomme Picto visite la nuit à vélo. Dernier jour de novembre... Rien que des rues désertes, et les copines d'Alceste, ça et là, se font aussi la belle avant qu'on les balaye pour poser à leur place les sapins de Noël excessivement accoutrés.
Photo: Parcours cyclable. Boulevard des Canuts. Face à "la terre promise" = Le Monoprix de la Croix-Rousse à Lyon, connu comme le loup blanc, (par ses Croix-Roussiens même, ils se reconnaîtront ;-) Toujours fermé la nuit quand Picto fait sa ronde. Novembre 2008 ©.
05:03 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
mercredi, 26 novembre 2008
Comme un mercredi de 27 "
22:15 Publié dans A tribute to, De la musique avant toute chose, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective, Objets sonores, Pépites | Lien permanent
lundi, 24 novembre 2008
Comme un lundi
Tentative de lapidation du dimanche :
Lundi: destruction des méditations !
L'observatoire d'Alceste aux prises avec les mondes hyperactifs... A la fin de la journée, l'offensive fût vaine, les pavés vinrent mourir au "pied" de l'habitant, marqués d'un vert indélébile mais incapables d'élévation... N'en déplaise à NEWTON, les pavés sont comme les pommes (bien que moins comestibles). Et les arbres, eux, ne meurent jamais.
Moralité pour l'avenir: Il ne faudrait peut-être pas se tromper de cible... EXEMPLE ICI .
20:58 Publié dans Art contemporain sauvage, Certains jours ..., De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 23 novembre 2008
Comme un dimanche
Instantané :
Dimanche: se promener sous la majesté des vieux arbres, se perdre dans un ciel d'automne gris bleuté... Juste avant 18H00, des flocons de neige sont tombés, légers et rarissimes. Le boulevard est désert, l'air glacé. Seules deux boulangeries sont ouvertes vendant des pains au chocolat (dont les yeux de cokers nous supplient de les emporter) et des chaussons aux pommes bronzés comme des navigateurs revenus du vent des globes...
Spéciale dédicace to SOLKO qui inventa les yeux de cockers des pains au chocolat (il faut rendre à César...) Et toutes nos pensées pour Alceste, dansant sur la plus haute branche (hors cadre) cirée pour l'occasion...
Photo: Boulevard de la Croix-Rousse. Novembre 2008 ©.
19:16 Publié dans Balades, Certains jours ..., Ciels, De visu, Impromptus, Le vieux Monde, Mémoire collective | Lien permanent